Sit-in furtif hier devant l’entrée du lycée Condorcet, pour certains profs et leurs élèves. Prochaine action prévue, le 10 mars, pour le Forum Info 3 où les parents des 3e seront informés. Photos Karine Frelin
La grogne de la communauté éducative est toujours palpable avant les vacances scolaires d’hiver. Hier, sit-in surprise au lycée Condorcet, conseil d’administration boycotté au collège de la rue de Châteaudun.
« On ne lâche pas, et on le montre » : Éva Pedrocchi, représentante FSU du lycée Condorcet à Belfort, reste, avec ses collègues, déterminée. Elle fera partie d’une délégation des trois lycées d’enseignement général et technologique qui sera reçue par le recteur Éric Martin, ce soir à 17 h au rectorat à Besançon, à la suite de la demande formulée il y a quelques semaines. Un prof de chaque lycée, deux représentants Peep et FCPE, et un représentant d’élèves, vont négocier le rétablissement d’une seconde dans chaque établissement et « une attribution de moyens supplémentaires : à Condorcet, la dotation globale horaire (DGH) nous retire 120 heures. Il manque déjà 30 heures pour mettre en place la réforme des premières sur le bassin, déplore-t-elle. Par exemple, quand neuf heures de dédoublement de classes sont préconisées en première S, le chef d’établissement ne peut en financer que 4 h 30 ».
Hier matin, à l’interclasse, des professeurs sont ainsi descendus par surprise devant l’entrée du bâtiment, avec leur classe, pour un sit-in furtif. Une action symbolique car chacun risque des sanctions ou une retenue de salaire. Une petite « piqûre de rappel » avant les vacances, pour dire que la pression ne faiblit pas et qu’elle tournera d’un lycée à l’autre à la rentrée.
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