vendredi 11 février 2011

Compte rendu d’entrevue avec le recteur


A l’issue de la manifestation académique ayant rassemblé de 1500 à 2000 personnes, le recteur a reçu pendant ¾ d’heure les représentants des trois lycées belfortains accompagnés par le conseiller régional Etienne Butzbach .

La balle dans le camp du recteur

Il a dans un premier temps expliqué les trois critères pris en compte pour préparer la rentrée :
- budget contraint de l’Etat et non remplacement d’un départ à la retraite sur 2
- facteurs territoriaux propres à la Franche Comté, région mixant territoires urbains et ruraux
- Evolution des effectifs, prévision 2011 comparée à la prévision 2010 soit – 361 élèves prévus.

Ensuite, des choix plus fins on été opérés :
- évolution des filières en fonction des demandes
- maintien des seuils sauf en seconde mais «optimisation de la gestion» pour éviter les demi-classes
- application des maquettes nationales, notamment en classe de seconde, le décret déterminant 39 heures, chaque lycée dispose de 40.5 heures. L’année dernière le montant était de 42 heures. A la rentrée 2012, le taux de 39 heures devrait être appliqué.
- il a souligné l’importance du recrutement national (17000 postes au concours) et il a avancé le chiffre de 800 départs à la retraite dans l’académie pour l’année 2011-2012 qui laisseraient place au reclassement carte scolaire de ceux qui verraient leurs postes supprimés dans un  établissement. Ce chiffre de 800 départs à la retraite n’a pas été détaillé.
- enfin, grand seigneur, il s’est engagé à ne pas rendre un poste de plus que ceux réclamés par le ministère (nous lui en sommes gré !)

La balle dans le camp des négociatrices et négociateurs

Vos représentants sont intervenus en insistant sur :
- une dotation horaire globale insuffisante pour faire face aux seuls besoins  voulus par la réforme elle-même, notamment sur les dédoublements préconisés non financés par les enveloppes actuelles.
- concernant le critère territorial, les difficultés sociales et économiques en Nord Franche Comté qui ne sont pas prises en compte et qui nécessitent plus de moyens
- la nécessité pour le service public d’accueillir en seconde tous les élèves  qui y sont admis sans avoir recours à l’enseignement privé sous contrat. 38 élèves de troisième sont partis dans le privé à la rentrée sur Belfort.
- l’amertume des professeurs face à une seule logique comptable qui nie la pédagogie et provoque la dégradation continue et accélérée du service public rendu, des conditions d’exercice du métier et des conditions d’étude des élèves.
- la situation particulièrement inacceptable en seconde avec le hiatus entre objectifs et moyens et notre revendication du rétablissement des trois classes de seconde à Belfort.
- la nécessité qu’il fasse remonter au ministre nos préoccupations, notre malaise, notre découragement afin de revoir certains choix. Nous avons appuyé sur le soutien des parents dans cette mobilisation.
- la situation très dégradée des services de vie scolaire. Le recteur a répondu sur ce point que le budget dédié à la vie de l’élève serait conservé intact cette année. Nous lui avons répondu qu’il était déjà insuffisant et demandait à être abondé.

La balle au centre, un carton rouge pour le recteur et match retour annoncé :

Le Recteur, après avoir été interrogé sur son absence de réponse à notre demande d’audience du 31 janvier sous couvert du proviseur du Lycée Condorcet, aux élus du personnel, aux délégués parents et élèves, ainsi qu’au vice-président du conseil régional, a donné une suite favorable à cette demande et s’est excusé en arguant des dysfonctionnements dans la communication et en «off» a précisé qu’il y avait des éléments négociables dans la DHG.

Quelques avancées donc ce soir mais insuffisantes au regard des enjeux liés à l’augmentation des effectifs, à la suppression de 22 postes (45 postes dans le primaire et le secondaire au total sur le département) et à la fragilisation d’un certain nombre de postes liés à la diminution des capacités d’accueil des lycées publics. La réforme préconisée se réduisant de fait à des effets d’annonce non financés. La mobilisation est plus que jamais d’actualité.

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