vendredi 28 janvier 2011

Lycée Condorcet, Belfort : refus de siéger à la commission permanente du lundi 31 janvier 2011, 17h.

Nous,
·       représentants des personnels Snes-FSU et Sgen-CFDT
·       représentants des parents d’élèves FCPE et PEEP
·       représentants des délégués élèves
·       représentant du conseil régional en la personne de M. BUTZBACH
avons été mandatés pour refuser de siéger à la commission permanente chargée d’étudier la répartition des moyens pour la rentrée 2011 au lycée Condorcet. Nous refusons en effet de gérer la pénurie des moyens alloués pour la rentrée 2011.

Exposé des motifs :
À la rentrée 2011 ce ne sont pas moins de 3 classes qui seront supprimées dans notre établissement. Nous tenons aujourd’hui à dénoncer notamment la suppression d’une classe de seconde qui aura pour conséquence l’augmentation de l’effectif moyen par classe à 34,6 élèves (Prévisions du rectorat : 312 élèves attendus pour 9 classes).

Nous dénonçons la pratique permanente d’injonctions contradictoires. En effet, dans le cadre de la réforme du lycée, un accompagnement personnalisé et un suivi plus conséquent, répondant aux besoins de nos élèves et aux enjeux de la démocratisation de l’enseignement secondaire sont promus. Or l’augmentation des effectifs déjà lourds constitue une injonction contradictoire à ce principe.

En outre, et parce que les conditions de rentrée ne se pensent pas seulement à l’échelle d’un établissement, nous nous associons à la mobilisation de la communauté éducative du LP Ferry de Delle contre la suppression des CAP carrières sanitaires et sociales et nous dénonçons également :

·       la suppression d’une classe de seconde aux lycées Courbet et Follereau à Belfort
·       la suppression annoncée du CAP carrières sanitaires et sociales au lycée Follereau
·       la suppression de 16.000 postes au niveau national.
·       les 285 suppressions de poste dans notre Académie dont 94 dans le premier degré, 55 dans les collèges et 177 dans les lycées ainsi que 14 emplois administratifs alors que le nombre d’élèves augmente

Pour justifier la fermeture des classes sur le bassin, les services rectoraux font apparaître une baisse d'effectifs. Or le rectorat compare les prévisions d'effectifs élèves à la rentrée 2011 aux prévisions d'effectifs faites pour la rentrée 2010, prévisions qui se sont en fait révélées fausses.

Dans le second degré les chiffres fournis pas le Rectorat sont les suivants :
·       prévisions rentrée 2010 : 84 832 élèves
·       constat rentrée 2010 : 84 288 élèves (nombre d’élèves réellement inscrits dans l’Académie)
·       prévisions rentrée 2011 : 84 471 élèves

Le rectorat attend donc 183 élèves de plus dans le second degré par rapport à l’effectif constaté réellement cette année. C’est d’ailleurs écrit en toutes lettres dans le document transmis lors du CTPA du 13 janvier 2011.

Oui, nous osons le dire, enseignants, parents, élèves, nous n’en pouvons plus de ces conditions d’étude et d’exercice vidées de leur sens. Nous refusons ces choix budgétaires mettant en péril l’avenir de notre jeunesse et le système éducatif de notre pays.

Nous souhaitons par conséquent le respect d’un maximum de 30 élèves par classe permettant des conditions d’étude décentes ainsi qu'une meilleure prise en charge des élèves, et réclamons le maintien de la 10ième classe de seconde. Cette requête permettra, dans un souci de consensus, de maintenir le niveau moyen du nombre d’élèves par classe à 31,2 plus proche de nos attentes et constitue un préalable à toute étude de projet de répartition de la DHG. A cela s’ajoute la requête du recrutement d’un mi-temps d’infirmier manquant depuis la rentrée dans notre établissement ainsi que le recrutement de trois assistants d’éducation supplémentaires afin de maintenir la qualité du service public de vie scolaire.
Nous demandons dans les plus brefs délais une audience auprès de M. le Recteur afin d’évoquer l’ensemble de la situation de notre établissement et invitons d’autres délégations d’établissement à venir se joindre à nous dès à présent afin d’améliorer la situation dans le bassin belfortain particulièrement touché par les effets de la crise.

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